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À EpiCURA, le progrès est inscrit dans l’ADN de l’institution. C’est pourquoi l’hôpital tente d’acquérir constamment les techniques les plus innovantes et les technologies de pointe afin de garantir une qualité médicale optimale. Ainsi, l’équipe d’urologie du site d’Ath s’est récemment étoffée avec l’arrivée du Dr Fouad El Khoury qui propose une procédure révolutionnaire avec de la vapeur d’eau afin de traiter l’hypertrophie bénigne de la prostate. Plutôt inédite dans la région athoise, la technique REZUM est minimalement invasive et offre de nombreux avantages.

Le Dr Fouad El Khoury, médecin spécialisé en chirurgie urologique mini invasive, pratique dans un hôpital universitaire libanais depuis une dizaine d’années. Récemment, il a également rejoint le service d’urologie du site d’Ath. Il vient ainsi renforcer une équipe de jeunes urologues dynamiques et innovants, et amène son expertise en termes de nouveautés thérapeutiques, notamment dans le traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate avec la procédure REZUM. Avec une centaine de patients à son actif et près de 3 ans d’expérience en la matière, le Dr El Khoury nous dresse le portrait de cette technique novatrice déjà utilisée dans une dizaine d’hôpitaux en Belgique.

L’hypertrophie bénigne de la prostate, de quoi s’agit-il ?

À partir de 50 ans, 50 à 75% des hommes sont susceptibles de présenter une hypertrophie bénigne de la prostate. La pathologie résulte d'une multiplication des cellules prostatiques située dans la partie centrale de la prostate. Cette masse, appelée aussi adénome, entoure l’urètre et le comprime, ce qui engendre une gêne et des symptômes urinaires irritatifs et obstructifs : l’envie pressante d’uriner, le besoin fréquent d’uriner même la nuit, un affaiblissement du jet urinaire, ou encore la sensation de ne pas savoir vider la vessie. Il s’agit donc d’une pathologie contraignante qui peut altérer le quotidien des patients.

Quels sont les traitements existants ?

L'hypertrophie bénigne de la prostate peut être traitée de différentes manières en fonction de la sévérité des symptômes urinaires et de leur incidence sur la qualité de vie du patient.

  • Traitements médicamenteux

Il existe 2 types de médicaments : les alpha-bloquants qui servent à élargir le col de la vessie et les inhibiteurs qui permettent une diminution du volume de la prostate en quelques mois. Cependant, les alpha-bloquants entrainent de nombreux effets secondaires. Le plus contraignant est sans aucun doute la perte de la fonction éjaculatoire. Par ailleurs, dans certains cas, les inhibiteurs peuvent provoquer des troubles de l’érection. Ces effets indésirables ainsi que le non-remboursement des traitements représentent des freins importants pour les patients.

  • Traitement chirurgical

Lorsque les symptômes urinaires sont sévères, qu’ils ne répondent pas aux traitements médicamenteux ou que des complications importantes font leur apparition, une procédure chirurgicale est préconisée. La résection endoscopique de la prostate est la procédure la plus fréquemment pratiquée. Elle consiste à « gratter » la partie centrale de la prostate qui comprime l'urètre afin de soulager les symptômes urinaires. Ce traitement nécessite une hospitalisation et présente parfois des complications comme des saignements ou une perte de la capacité éjaculatoire dans plus de 80% des cas.

En quoi consiste la nouvelle technique REZUM ?

Il s’agit d’un traitement mini invasif révolutionnaire développé par des experts médicaux de Boston-Scientific. Utilisée depuis 2015 aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, la procédure REZUM est aussi proposée dans d’autres pays, notamment en Belgique, depuis quelques temps. Cette technique permet d’éviter bon nombre de désagréments liés aux traitements chirurgicaux classiques et montre des résultats très positifs chez la plupart des patients.

Concrètement, elle consiste à injecter à plusieurs reprises de la vapeur d’eau dans les lobes hypertrophiés de la prostate qui bouchent le canal urinaire, au moyen d’un appareil portatif qui traverse l’urètre pour atteindre la prostate. Cette vapeur d’eau, injectée sous pression à 360° autour de l’aiguille, va détruire les cellules responsables du gonflement. Ceci va causer une diminution du volume de la prostate avec le temps, et par conséquent améliorer les symptômes urinaires des patients.

« Il faut aussi souligner que l’endroit des injections de vapeur a toute son importance pour garantir le succès de l’intervention. Avec l’expérience que j’ai acquise, je réussis désormais à traiter les hypertrophies bénignes des prostates avec lobe médian. Mais les patients doivent être choisis au cas par cas afin de garantir le succès de la procédure » complète le Dr El Khoury.

Quels avantages offre-t-elle ?

Récemment introduite en Belgique, la procédure est encore assez méconnue des patients et du corps médical. Pourtant, elle offre plusieurs avantages :

  • traitement mini invasif de la pathologie en hôpital de jour sous sédation ou sous anesthésie locale dans certains cas ;
  • courte durée d’intervention, en moyenne 3 à 5 minutes ;
  • symptômes post-opératoires minimes ;
  • absence d’effets secondaires significatifs ;
  • pas de modification de l’expérience sexuelle et conservation de la fonction éjaculatoire dans 90% des cas.

En résumé, la technique permet de soulager les symptômes urinaires de manière rapide sans compromettre la fonction sexuelle.

« La plupart des chirurgies que je réalise sont des chirurgies peu invasives via endoscopie, coelioscopie ou robotique. Plus rarement, je réalise aussi des chirurgies ouvertes, mais à l’heure actuelle il est possible d’exécuter ce type d’intervention en hôpital de jour afin de favoriser le bien-être du patient et de diminuer la durée d’hospitalisation » souligne aussi le Dr El Khoury.

Des complications sont-elles possibles ?

La procédure n’engendre presque pas de complications sérieuses. Néanmoins, la complication la plus connue se présente sous forme de brûlures en urinant au cours des premières semaines qui suivent l’opération. En effet, étant donné que de la vapeur a été injectée dans la prostate, cette dernière va être gonflée. Le patient va alors rencontrer des difficultés pour uriner durant les premiers jours après le retrait de la sonde. Avec le temps, l’œdème va diminuer et le patient se sentira mieux après un mois et les résultats définitifs sur les symptômes urinaires seront visibles après 3 mois.

Une opération révolutionnaire, mais à quel prix ?

Pour l'instant, le matériel utilisé durant l'intervention n'est pas encore remboursé et est à charge du patient, mais l'opération et l'hospitalisation le sont. Cependant, à EpiCURA, le coût du matériel est pris en charge par l’hôpital, selon des conditions spécifiques, afin de soulager certains patients de ces frais supplémentaires.

« Les interventions déjà réalisées au sein d’EpiCURA montrent des résultats très satisfaisants, ce qui est encourageant pour les futurs patients qui souhaitent bénéficier de ce traitement moins invasif afin de conserver une fonction sexuelle et retrouver une qualité de vie optimale ! » conclut le Dr El Khoury.