EpiCURA et la Haute Ecole Condorcet de Tournai s’associent pour créer un lieu unique dédié à la recherche scientifique : URICE. L’objectif ? Favoriser les recherches scientifiques et les publications médicales en médecine, ergothérapie, sciences infirmières, kinésithérapie ou logopédie.
En septembre 2023, l’Unité de Recherche et d’Innovation Condorcet-EpiCURA (URICE) a vu le jour au sein d’EpiCURA, en partenariat avec la Haute Ecole Condorcet de Tournai (Département des Sciences de la Motricité). Installé dans le service des soins intensifs à Hornu, ce laboratoire, géré par Frédéric Duprez, docteur en kinésithérapie respiratoire est axé entre autres sur la physiopathologie respiratoire. URICE est une extension du Laboratoire de l’Effort et du Mouvement de Condorcet Tournai. En tant que Directeur de Recherche, Frédéric Duprez supervise des études cliniques menées à la fois par des étudiants de Condorcet en ergothérapie, kinésithérapie ou logopédie, par des assistants en médecine et également par du personnel infirmier.
Pratiquement, les candidats chercheurs définissent une question de recherche, élaborent un protocole de recherche, étudient le sujet, émettent des conclusions avec, à la clé, une publication scientifique dans un journal scientifique indexé Medline. Ce type de projet implique également d’apprendre à utiliser du matériel de mesurage, à être rigoureux, à savoir étalonner, savoir rédiger en anglais scientifique. C’est un apprentissage complet, encadré par une équipe de six chercheurs. Grâce au partenariat avec Condorcet, les chercheurs peuvent profiter sur place d’un matériel de qualité pour étayer leurs recherches. Selon la complexité du sujet, ces recherches s’étalent parfois sur plusieurs années, permettant un roulement dans les contributeurs.
Actuellement, URICE se focalise sur le projet « USIMOVE ». Au programme : étudier la physiopathologie musculaire au cours d’un long séjour aux soins intensifs au moyen de techniques comme l’échographie musculaire, l’électromyographie, la calorimétrie indirecte. L’objectif est notamment de détecter d’éventuelles carences ou problèmes de dépense énergétique chez le patient hospitalisé aux soins intensifs et de trouver comment les corriger. Ces recherches sont réalisées sur un échantillonnage de candidats sains et de patients USI. Supervisé par le comité d’éthique et en collaboration avec le comité scientifique médical de l’hôpital, ce projet s’étalera sur 5 ans avec pour objectif de constituer un échantillon de plus de 50 patients. Nul doute que cette étude aura un grand intérêt scientifique.