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Prévention et contrôle des infections (PCI) - Infections respiratoires

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Les codes couleur d’alerte

Le « Respi-Radar » sert d’outil de communication avec le secteur des soins de santé (de première et de deuxième ligne). Il permet d’évaluer précisément le risque et de le prendre en charge avec des mesures appropriées bien visuellement identifiées par sa division en codes couleur :

  • 🟢 Vert: Il s’agit de la situation de référence (avant l’épidémie), c’est-à-dire lorsque la situation épidémiologique ne nécessite pas d’évaluation spécifique.

3 niveaux d’alerte :

  • 🟡 Jaune : Le seuil épidémique est atteint mais la situation reste sous contrôle. La circulation virale est faible mais l’activité et l’impact sur le système de santé (première et deuxième ligne) restent limités. Des mesures de surveillance accrue pourraient être nécessaires.
  • 🟠 Orange : Circulation virale modérée avec pression sur le système de santé ; des mesures de santé publique sont nécessaires pour inverser la tendance.
  • 🔴 Rouge : circulation virale importante ou très importante avec un risque élevé de débordement du système de santé. Des mesures visant à atténuer l’épidémie sont nécessaires.

Les menaces pour la santé publique peuvent être d’origine microbiologique, chimique ou environnementale. La surveillance de menaces potentielles pour la santé s’appuie sur des signaux identifiés grâce à une surveillance épidémiologique systématique en Belgique (par ex. augmentation inattendue du nombre de cas d’une maladie), et les informations relatives aux menaces apparaissant dans d’autres pays qui présentent un impact potentiel pour la Belgique (par ex. épidémie du virus Ebola en Afrique). En cas de menace pour la santé publique, les autorités sanitaires prennent alors des mesures destinées à minimiser les risques pour la population belge.

La période hivernale annuelle du pic d’infections respiratoires (généralement situé entre septembre et avril) constitue une réelle menace par l’augmentation de la circulation des pathogènes et la pression accrue qui s’exerce sur le système de soins de santé. Pour spécifiquement contrôler le risque infectieux durant la saison hivernale respiratoire, le « Plan Hivernal Infections Respiratoires » a été élaboré pour :

  • éviter une détérioration de la situation,
  • limiter le risque de propagation,
  • protéger les personnes vulnérables[1],
  • éviter une pression excessive sur notre système de santé.

[1] La notion de « personnes vulnérables » fait référence à celles qui présentent un risque accru d’infections graves, de complications sévères et de décès, par rapport aux personnes non vulnérables. La protection de ces groupes nécessite une attention particulière en matière de vaccination, de recommandations préventives et de traitement précoce si nécessaire. Les personnes considérées comme « vulnérables » sont les suivantes :

  • Personnes âgées : personnes de 65 ans et plus ;
  • Personnes avec des maladies chroniques : du poumon, du cœur, des artères (à l’exception de l’hypertension), du foie, des reins, des troubles métaboliques (y compris le diabète) ou des troubles neuromusculaires ;
  • Patients avec des problèmes immunitaires (naturels ou induits) ;
  • Femmes enceintes ;
  • Nouveau-nés et nourrissons en raison de l’immaturité de leur système immunitaire.
La surveillance épidémiologique systématique en Belgique

Sciensano effectue une surveillance des infections respiratoires tout au long de l’année via des données de surveillance provenant :

  • des cabinets de médecins généralistes,
  • des hôpitaux,
  • des maisons de repos,
  • des eaux usées,
  • de la surveillance génomique (analyse du type de virus majoritaire circulant).

Lorsqu’un signal d’alerte précoce est détecté dans le cadre de cette surveillance, le RAG en est informé et le « Respi-Radar » est alors utilisé.

Le Groupe d’évaluation des risques (Risk Assessment Group ou RAG)
Composition

Ce groupe se compose

  • de médecins épidémiologistes de Sciensano, l’ancien Institut scientifique de santé publique (qui coordonnent) ;
  • ​des autorités sanitaires de l’État fédéral et des entités fédérées ;
  • ​​d’experts possédant des connaissances spécifiques du risque sanitaire.
Son rôle

Le rôle du RAG consiste à :

  • évaluer la menace et évaluer le risque pour la santé publique en fonction des données épidémiologiques et scientifiques (via l’outil « Respi-Radar »),
  • proposer des mesures au RMG pour limiter ou contrôler la menace et
  • évaluer l’impact des interventions
L’outil d’évaluation « Respi-Radar »

Une fois qu’un signal spécifique est détecté, une évaluation par le RAG du « Respi-Radar » est effectuée régulièrement. La fréquence du « Respi-Radar » peut varier au cours de l’année, en fonction de la situation épidémiologique des infections respiratoires. L’objectif est de fournir une vue d’ensemble des tendances et de la gravité de la situation épidémiologique des infections respiratoires. Son champ d’application inclut donc toutes les infections respiratoires (grippe, VRS, pneumocoque), et pas seulement COVID-19.

Le « Respi-Radar » est basé sur des indicateurs provenant :

    • des surveillances des symptômes présentés par les patients malades (fièvre, toux et/ou essoufflement et malaise général) pouvant mener à une hospitalisation ou à un décès,
    • de la surveillance des eaux usées,
    • des données provenant de la surveillance génomique ou de la mortalité des patients toutes causes confondues.
Le Groupe de gestion des risques (Risk Management Group ou RMG)

Le RMG se compose de représentants des autorités sanitaires.

En s’appuyant sur les recommandations du RAG, le RMG décide des mesures à prendre indispensables pour la protection de la santé publique. Le RMG est également responsable de la communication des informations aux professionnels de la santé publique et au grand public.