Suite au refus de Madame la Ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Glatigny relatif à l’obtention du Master en médecine à l’UMONS, EpiCURA marque son soutien à l’université. Le projet était en bonne voie mais la Ministre en a décidé autrement, malgré la pénurie manifeste de médecins généralistes dans notre région.

Depuis de nombreuses années, EpiCURA partage la vision que le comité stratégique de l’UMONS a construit avec les parties prenantes de la Région et qui a abouti, après de patients et longs efforts, à déposer auprès du Gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles une demande d’habilitation du Master en médecine en co-diplomation avec l’ULB. Par ailleurs, EpiCURA, qui dispose de lits universitaires de l’ULB au même titre que d’autres hôpitaux hennuyers, est intéressé au premier chef et suit le dossier avec la plus grande attention.

EpiCURA constate également la pénurie structurelle de médecins généralistes au sein de notre région qui conduit d’une part à une prise en charge moins précoce et qualitativement moins optimale des pathologies et d’autre part, au détournement du rôle de l’hôpital amené à intervenir alors que ce n’est pas nécessaire ou trop tardif notamment au niveau des urgences qui sont déjà saturées.

Notre bassin de soins est aussi moins favorisé au plan de la santé publique, les principaux déterminants de la santé y étant plus défavorables. Les besoins y sont donc plus importants et plus criants. L’ouverture de ce Master à Mons pourrait en partie pallier ce problème et faciliter l’émergence d’étudiants originaires de la région ou y ayant fait une partie importante de leurs études.

Pour tous ces motifs, EpiCURA appuie la démarche de l’UMONS et invite les autorités à reconsidérer leur position sur le sujet.

Depuis 2016, EpiCURA et l’UMONS entretiennent des relations partenariales fortes notamment dans la formation et la recherche au niveau médical.

Ce partenariat fertile a permis la mise en place de toute une série de projets :

• la co-sponsorisation de doctorats ;
• la conduite commune d’études cliniques ;
• l’essor du nombre de maîtrises de stages ;
• le partenariat avec la faculté de technologie ;
• l’ouverture des séminaires médicaux ;
• le lancement du master en soins infirmiers.

Un événement de networking a aussi rassemblé plus de 80 chercheurs et praticiens de l’université et de l’hôpital en mars 2022 autour d’échanges scientifiques multidisciplinaires sur notre site de Baudour. En outre, la première thèse de doctorat cofinancée par l’UMONS et EpiCURA a été défendue fin 2022.